En 2024, les tarifs des assurances auto ont encore augmenté. Pourquoi un automobiliste doit-il payer plus cher pour les mêmes garanties ? Comment peut-il limiter cette hausse des prix ? On fait le point avec un expert.

Circulation parisienne ©iStock
Augmentation des prix des carburants à la
station-service, hausse des tarifs des péages sur les autoroutes, flambée des
coûts de réparation chez le garagiste… L’année 2024 rime avec alourdissement du budget auto pour les Français. Et l’augmentation du coût des
assurances auto n’arrange pas les affaires des ménages : une
dépense incontournable (rappelons que souscrire à une assurance auto est obligatoire pour tous les propriétaires de voitures) qui peut peser lourd dans le budget. Le comparateur d’assurances Assurland.com estime que les tarifs des assurances auto ont aumenté de 3,3 % en moyenne en 2024 ! Selon leur dernier baromètre, le prix
moyen d’une assurance auto (assurance au tiers/tous risques) s’élève à 651 euros.
L’inflation
en France est l’une des premières causes de l’augmentation des coûts
des assurances auto. Mais d’autres facteurs expliquent cette
hausse tarifaire. « L’augmentation
n’est pas délirante, nous assure
Olivier Moustacakis, cofondateur d’Assurland.com. Il y a plusieurs raisons :
les événements climatiques qui touchent les véhicules, la hausse de la
sinistralité, la hausse des coûts des réparations avec l’augmentation du coût
de la main d’œuvre et des tarifs des pièces détachées. » En effet, selon l’Association Sécurité et
réparations automobiles (SRA), le coût des réparations affiche une hausse
de 8,42 % en 2024.
En résumé, les facteurs
à l’origine de l’augmentation des primes d’assurance auto sont :
En
matière de tarifs d’assurance auto, toutes les
régions ne sont pas logées à la même enseigne. De grandes disparités existent entre
les régions françaises. Selon les données d’Assurland.com, en première
position, on retrouve la région Ile-de-France : un conducteur francilien
doit débourser en moyenne 771 euros par an. Viennent ensuite la région PACA
(733 euros) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (667 euros). « Ce sont des
régions qui présentent une forte sinistralité avec de nombreux accidents et des
vols », explique l’expert. À
l’inverse, c’est en Bretagne que les prix sont les moins
élevés puisqu’il faut compter en moyenne 503 euros par an pour assurer sa voiture.
Si un véhicule électrique coûte plus cher à
l’achat, des avantages existent lors de l’acquisition de voitures
propres, comme le bonus écologique et d’autres aides. Pour ce qui est de l’usage, il existe aussi une exonération fiscale liée à
l’assurance d’un VE. En 2023, le coût annuel d’une assurance pour un véhicule
électrique était de 563 euros contre 645 euros par an pour un modèle thermique.
Une différence liée à l’exonération de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions
d’assurance), accordée par le gouvernement dans le but d’encourager l’achat de véhicules
électriques et qui permettrait d’économiser
jusqu’à 20 % sur la prime d’assurance.
Mais en 2024, cet avantage fiscal est revu à
la baisse pour tous les véhicules électriques immatriculées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024. « Le
coût d’une assurance de véhicule électrique augmente puisque
l’exonération de la taxe n’est plus de 100 % mais de 75 % et uniquement pendant deux
ans.»
En cas de hausse du coût de vos cotisations
annuelles, plusieurs solutions s’offrent à vous :
Si vous souhaitez rester chez votre assureur, vous pouvez vous
renseigner auprès de votre compagnie. La
première étape : prendre contact avec votre assureur pour revoir votre
contrat et vos garanties. Le mot d’ordre : né-go-ci-er ! « Il
faut savoir qu’un assureur est souvent prêt à faire un effort tarifaire
lorsqu’il accueille un nouveau client. Et contrairement aux idées reçues,
l’assurance ne fonctionne pas avec des primes de fidélité, assure Olivier Moustacakis. Mais il y a une
concurrence farouche entre toutes les compagnies. Alors, si un automobiliste compare
son contrat pour les mêmes garanties avec d’autres offres sur le marché, il
peut négocier avec son assureur. Ce dernier peut faire l’effort de s’aligner. »
Si vous souhaitez quitter votre assurance,
sachez qu’il est possible de le faire à n’importe quel moment dès lors que votre contrat
date de plus d’un an. Dans ce cas, il suffit d’adresser une lettre recommandée avec accusé de réception à votre compagnie d’assurance. Votre nouvel assureur peut s’occuper des démarches de
résiliation.
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