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Pourquoi les tarifs de l’assurance auto vont continuer d’augmenter ?

Pourquoi les tarifs de l’assurance auto vont continuer d’augmenter ?

Véhicules électriques, dérèglement climatique, inflation…
Plusieurs données obligent les assurances à répercuter sur leurs clients des coûts en augmentation.
La hausse de la taxe attentat renchérit également le coût des assurances.

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Auto

676 euros par an. Il s’agit du coût moyen dépensé par un Français pour son assurance auto au premier semestre 2024 d’après le comparateur Assurland. En 2022, il fallait débourser 630 euros, soit un bond de 7,3 % en deux ans.

Or, les conducteurs français doivent toujours faire face à une inflation progressive. Les assureurs prévoient que les tarifs vont continuer à poursuivre leur hausse. Dans un communiqué, l’association Sécurité et réparation automobiles annonce que le coût des réparations a augmenté de 8 % au premier trimestre 2024 par rapport à 2023. En cause, notamment, le prix des pièces détachées qui a flambé de 10,9 %. De son côté, le vol de véhicules motorisés s’est envolé de 11 % en 2023.

Le dérèglement climatique bouleverse les assureurs

Partout en France, les violents orages se multiplient : le dérèglement climatique entraîne des épisodes de grêle de plus en plus fréquents. Conséquences, les impacts de grêle provoquent des dommages très coûteux (vitres brisées, pare-chocs endommagé, bosses…).

Dans un rapport intitulé “Conséquences du changement climatique sur le coût des catastrophes naturelles en France à horizon 2050”, publié fin 2023, la Caisse centrale de réassurance (CCR) recommande ainsi de renchérir la surprime versée au titre de la garantie catastrophe naturelle (Cat Nat). “Cette extension donne lieu au paiement d’une surprime uniforme sur l’ensemble du territoire, dont le taux est fixé par l’État : 12 % de la prime afférente aux garanties dommages du contrat de base pour les biens autres que véhicules à moteur, et 6 % des primes vol et incendie (ou à défaut, 0,5 % de la prime dommage) pour les véhicules terrestres à moteur”, précise l’établissement public. Dans son rapport, le CCR recommande une hausse du taux de 12 % à 22 % pour la prime de base et de doubler le taux pour le risque de vol ou incendie.

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Les véhicules électriques font grimper la note

Avec une prime annuelle de 563 € en moyenne en 2023, l’assurance auto pour un véhicule électrique demeure plus abordable. Mais cette situation pourrait bientôt disparaître. “En raison de leur composition principalement en aluminium, plus léger que l’acier, mais également plus onéreux et complexe à réparer, ces véhicules exigent l’intervention de carrossiers spécialisés dont la main-d’œuvre est plus coûteuse”, explique Assurland.com. Remplacer la batterie peut représenter jusqu’à 50 % du coût total de la voiture électrique.

Le coût élevé des réparations s’ajoute à la réduction d’un coup de pouce fiscal pour les modèles électriques neufs. Exonérés de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance jusqu’au premier janvier, les propriétaires en paient désormais un quart. L’exonération représentait une réduction de 33 % sur la garantie responsabilité civile et de 18 % sur les garanties pour les dommages. Les propriétaires faisaient ainsi une économie de 20 à 25 % sur une assurance au tiers et de 12 à 15 % sur une assurance tous risques.

Augmentation de la taxe attentat

En juillet, les assureurs prévoient de répercuter une nouvelle hausse à leurs clients. Celle-ci vient de l’augmentation de la taxe attentat. Elle s’applique à l’ensemble des contrats d’assurance en France. Elle passe de 5,90 euros à 6,50 euros par an et par contrat d’assurance.

Les assureurs reversent cette contribution au Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI). La loi de programmation et d’orientation de la Justice 2023-2027 accorde aux victimes les plus vulnérables de meilleures possibilités d’indemnisation, à l’image des victimes de violences intrafamiliales et des mineurs. En 2023, le FGTI a pris en charge 93 411 victimes en leur indemnisant 516,1 millions d’euros.


Geoffrey LOPES

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